Par Lyna Melliani
La douleur chronique est un phénomène qui touche environ une personne sur cinq dans le monde, et douze millions de personnes en France. Ces douleurs sont très souvent des symptômes d’une maladie plus ou moins grave.
La majorité de personnes souffrant de douleurs chroniques ne subissent aucun traitement. Chaque jour, elles prennent leur mal en patience, sans avoir aucune connaissance de la cause de cette douleur, ni des solutions pouvant être envisagées. Et injustement, ces solutions sont, pour la plupart, beaucoup trop coûteuses, et ne peuvent être réalisées dans les pays pauvres. « Ce n’est pas parce que les ressources sanitaires sont comptées (dans les pays à revenu faible ou moyen) que les malades et leur famille doivent se voir refuser ce traitement » explique le Dr Catherine Le Galès-Camus, chargée à l’OMS* du groupe Maladies non transmissibles et santé mentale
Comment peut-on ne pas prendre en considération tout ce mal ressenti ? Etre soigné, bien se sentir dans son corps et dans sa tête, ne sont-ils pas des droits dont chaque être humain doit pouvoir disposer ?
C’est ainsi que, tous les ans, le troisième jeudi du mois d’Octobre, est organisé la journée mondiale contre la douleur. Cette journée a pour objectif de sensibiliser un maximum de personnes à la douleur chronique.
Cet évènement est massivement soutenu et encouragé. Les victimes de douleurs chroniques sont touchées qu’on leur porte enfin l’attention qu’elles méritent. Elles commentent avec émotion (anonyme) : « On se sent moins seul et ça fait du bien. », « Plus les personnes seront sensibilisées sur la douleurs, moins nous souffrirons quotidiennement. », « je me sens moins seule, c’est difficile de faire comprendre aux gens ce qu’il ne ressentent pas. ».
Nous espérons que ce projet, encore trop peu connu, prendra de l’ampleur au fil du temps, afin que les appels au secours de nombreux d’entres nous soient enfin entendus, pris en compte et respectés à leur juste valeur.
* Organisation mondiale de la santé, crée en 1948 et dirigée par Tedros Adhanom Ghebreyesus.